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Armurier

L’armurier (« Historical Profession », dessin de 1568 par Jost Amman, Wikimedia Commons).

L’armurier (« Historical Profession », dessin de 1568 par Jost Amman, Wikimedia Commons).

Traditionnellement, l'armurier était la personne qui fabriquait ou vendait des armes.

En raison de la complexité de son mécanisme de mise à feu, la fabrication d’une arme à feu nécessitait la coopération de différents corps de métier. Pour façonner les pièces de l'arme, de nombreux artisans unissaient leurs connaissances et leurs efforts. Souvent, un artisan exerçait deux métiers. En Europe, par exemple, l’armurier pourrait aussi être un forgeron. Pour les armes de cérémonie, les embellissements pourraient nécessiter le travail d’un artisan sculpteur, d’un orfèvre et même d’un bijoutier.

En Nouvelle-France, cependant, la fabrication d’armes à feu était pratiquement inexistante. Ceux qui pratiquaient la fabrication d'armes ici n'avaient pas le même travail que leurs homologues européens. Ces artisans simplement réparaient et nettoyaient les armes à feu. La réparation impliquait la fabrication de pièces et excluait la fabrication d’armes à feu entières. Il est possible que certains de nos armuriers aient tenté de le faire, mais ces pratiques étaient très limitées. En résumé, les armuriers de la Nouvelle-France utilisaient une gamme de petits instruments pour fabriquer et réparer les différentes parties de l’arme à feu.

Ici, trois catégories d'artisans étaient impliquées dans l'armurerie : les serruriers, les outilleurs et les armuriers eux-mêmes. De plus, chacun d’entre eux était presque toujours accompagné d’un forgeron.

En Nouvelle-France en 1663, seulement 3 hommes étaient armuriers et 4 étaient maîtres armuriers. Lors du recensement de 1744 au Québec, seulement 3 hommes étaient enregistrés comme armuriers. Une des raisons possibles pour lesquelles il y avait si peu d'armuriers était la longue période d'apprentissage requise—généralement 5 ans auprès d'un maître, ce qui était beaucoup plus long que celle d'un forgeron ou d'un cordonnier, par exemple.

Un armurier au travail en 1613 (« A gunsmith at work, 1613 », peinture par un artiste inconnu, Wikimedia Commons).

Un armurier au travail en 1613 (« A gunsmith at work, 1613 », peinture par un artiste inconnu, Wikimedia Commons).

Par la suite, certains armuriers sont devenus marchands. Ils étaient les principaux importateurs d'armes à feu et de pièces d'armes à feu, qu'ils assemblaient et vendaient. D'autres sont devenus des voyageurs. Dans plusieurs forts et postes de traite des fourrures, les armuriers exerçaient leur métier, réparant les armes à feu en échange pour des fourrures, qu'ils vendaient une fois rentrés chez eux. Ils sont également devenus spécialistes dans le domaine de la ferronnerie, vu l'absence de taillandiers et serruriers.

Au 17e siècle, l'armurier était parfois appelé arquebusier, probablement parce qu'il était responsable de la réparation de ce type d'arme à feu.

L’ « armurier du roi » était celui en charge des armes dans les magasins du roi à Québec, Trois-Rivières, Montréal ou dans d’autres postes.

L’armurier était l’une des sept principales professions de la métallurgie en Nouvelle-France, les autres étant le serrurier, le forgeron, le ferblantier, le chaudronnier, le taillandier et l'arquebusier.

Personnes qui ont exercé ce métier : Augustin Balard, René Barsalou, Jean Barthe dit Larivière, Théophile Barthe dit Bardet, John Barnsley, Théophile Barthe, Charles (Claude) Beaudry, Guillaume Beaudry dit Desbuttes, Jean Baptiste Beaudry dit Desbuttes, René Beaudry dit Desbuttes, René Beaudry dit Soulard, Jean-Baptiste Beaudry dit Saint-Martin, Henri Belisle, Sion Belisle, Jean Benoît, Barthélemy Bertault, Louis Bourbeau, Joseph Bousseau, William Boyd, Jean Bréhier, Philippe Brown, Louis Brunet dit Bourbonnais, Charles Cadieu, Gilles Cahouet, Vital Caron, Guillaume (Le) Cavelier, Jacques (Le) Cavelier, Robert Cavelier dit Deslauriers, Jean-Baptiste Cazellar, Jean Césire, Barthelémy Chasteau, Charles Chauvin, Joseph Chevalier, Simon Chèvrefils dit Bellisle, Jean Baptiste Cochois, Louis Coton dit Fleurdépée, William Cross, Claude David, Jean de Lespinasse, Charles Vital Derainville, Louis Deschamps, Jean Desnoyers, Nicolas Doyon, François Dupont dit LeBlond, Jérome Dupuis, Jean Dutasta dit Liborne, Denis Fayet, René Fezeray, Joseph Fût/Hu/Lehus dit Laforge, Jean Baptiste Gadois, Jean Baptiste Gadois (fils), Pierre Gadois, Félix Gausselin, Nicolas Gauvreau, Pierre Gauvreau, Pierre Goüette dit Lalime, Simon Guillory, Denis Guion, François Haley, Georges Héroux, Barthélémy Hervieux, Georges Hove, Mathieu Hubou dit Deslongchamps, Louis Jegadeau, Jacques Joyal dit Bergerat, André Lagroix, Jean Lamaison, Augustin Latour, François Lamoureux dit Saint-Germain, Antoine Lebohême dit Lalime, Jacques Lebou, Guillaume Lecavelier, Antoine Lemire, Joseph Lemire, Paul Martin, Jean-Baptiste Montauban, François Morneau, Jean Morneau, Abraham Mussy, Charles Nolin, Mathurin Orin, Nicolas Panis, Jacques Paradis, Joseph Parent, François Patoile dit Desrosiers, Louis Joseph Payan, François Pépin, Jean Baptiste Petit, Yves Pinet, Michel Poirier dit Langevin, Jean Baptiste Poitras, Nicolas Pré, Pierre Prudhomme, Joseph Quesnel, Olivier Quesnel, Pierre Quesnel, Michel Quintal, Joseph Rainville, Geoffroy Robert, Étienne Saintes, André Soulard, Jean Baptiste Soulard, Paschal Soulard, Jean Tavernier dit Laforest, Jacques Thibierge, George Trevoux, Laurent Truteau, Jean Valiquet dit Laverdure.

Bibliographie :

  • Bouchard, Russel. 1978. Les Armuriers de la Nouvelle-France. Série Arts et métiers, Ministère des Affaires culturelles. Québec, Québec : Bibliothèque nationale du Québec. 7-20.

  • Pomerleau, Jeanne. 1994. Arts et métiers de nos ancêtres : 1650-1950. Montréal, Québec : Guérin. 31-35.