Contact Us / Contactez nous

         

123 Street Avenue, City Town, 99999

(123) 555-6789

email@address.com

 

You can set your address, phone number, email and site description in the settings tab.
Link to read me page with more information.

Voyageur

Trois voyageurs en canot (« Voyageurs », peinture à l’huile de 1846 par Charles Deas au Museum of Fine Arts, Boston, Wikimedia Commons).

Trois voyageurs en canot (« Voyageurs », peinture à l’huile de 1846 par Charles Deas au Museum of Fine Arts, Boston, Wikimedia Commons).

Les voyageurs transportaient des fourrures pendant les années de la traite des fourrures, souvent sur de longues distances, à pied et en canot. Ils étaient normalement des Canadiens, des colons ou des fils de colons qui étaient habitués aux rigueurs de l'hiver et au canot difficile dès un jeune âge. Ils étaient soit traitants indépendants, employé ou partenaires mineurs d’une société impliquée dans le commerce de la fourrure.

Être voyageur signifiait participer à un effort organisé et licencié, différent des « coureurs des bois » qui participaient au commerce illégal ou non-sanctionné. En 1861, un système de permis de traite a été mis en place dans le but de formaliser le commerce de la fourrure et de réduire les activités illégales. Les marchands ou les officiers militaires titulaires d'un permis engageaient des voyageurs à contrat. Ces voyageurs transportaient des marchandises à des postes de traite et il leur était généralement interdit de faire leur propre commerce. Certains voyageurs devenaient des « maîtres de canot » par la suite et supervisaient les engagés (sous contrat) alors qu’ils se rendaient au « Pays d’en haut » en transportant des marchandises chez les marchands-fournisseurs, revenant à Montréal avec des fourrures. Il est important de noter que ces hommes ne piégeaient ni ne transformaient les peaux des animaux eux-mêmes, mais les autochtones.

Une vie difficile

La vie du voyageur était physiquement épuisante et pas aussi glorieuse que le racontent les contes populaires modernes. Par exemple, ils devaient pouvoir transporter deux paquets de fourrure de 41 kg (90 livres) durant un portage. Certains en transportaient jusqu'à quatre ou cinq et il a été signalé qu'un voyageur en transportait sept sur un demi-mille. Les hernies étaient très fréquentes et souvent mortelles. Les voyageurs passaient également beaucoup de temps dans l’eau — ils sautaient dans l’eau si cela voulait dire alléger le canot et traverser plus facilement certains rapides.

Certains voyageurs ont été inclus dans des campagnes militaires, bien qu'ils n'aient pas participé à des attaques. Ils portaient des armes, de petits canons, de la poudre, des outils et suffisamment de nourriture pour les troupes. Leur rôle était crucial non seulement pour les opérations militaires, mais également pour l'expansion de la Nouvelle-France. Sans leur aide, les vastes étendues de terres revendiquées par la France en Amérique du Nord n'auraient pas été possibles.

Vêtements et apparence

Aujourd'hui, la plupart d'entre nous ont une image stéréotypée de ce à quoi ressemblait un voyageur: des vêtements en cuir à franges avec une ceinture tissée. En réalité, les voyageurs et les engagés impliqués dans le commerce de la fourrure portaient divers vêtements au fil des ans.

« À compter des débuts de la colonie, ces hommes ont porté un mélange de vêtements européens, de pièces autochtones et d’adaptations coloniales pour parcourir le continent. Certaines pièces ont disparu avec le temps pour être remplacées par d’autres. Le brayet des Autochtones — qui avait remplacé la culotte des Français — n’est plus porté par les hommes du XIXe siècle qui préfèrent le pantalon. La tuque (bonnet de laine tricoté) et le capot (manteau à capuchon) demeurent toutefois des indispensables. » (Foster & Gousse, “Voyageur”)

Le fait que les voyageurs passaient beaucoup de temps dans l'eau et voyageaient par mauvais temps faisait du cuir un choix terrible en vêtements. Le cuir mouillé était lourd et prenait beaucoup de temps à sécher, sans compter qu'il perdait toute capacité à conserver la chaleur. Différents textiles et la laine étaient de bien meilleures options. Les peuples autochtones ont également reconnu cela et ont commencé à demander ces produits en échange de fourrures.

Les hommes qui traitaient directement avec les peuples autochtones se rasaient souvent la barbe, les aborigènes étant repoussés par les poils du visage et prenant soin de garder leur propre visage bien rasé. Les autochtones étaient souvent tatoués et certains voyageurs rapporteraient qu’ils ne passeraient pas pour de «vrais» hommes dans le Pays d’en haut s’ils ne se faisaient pas tatouer par les autochtones. Les voyageurs adoptés par une tribu autochtone se faisaient souvent tatouer l’animal totémique de la nation.

Voyageurs allant vers l’ouest (« Canoe Manned by Voyageurs Passing a Waterfall », peinture à l’huile de 1869 par Frances Ann Hopkins, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN No 2894475).

Voyageurs allant vers l’ouest (« Canoe Manned by Voyageurs Passing a Waterfall », peinture à l’huile de 1869 par Frances Ann Hopkins, Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN No 2894475).

Au Canada français, les contes de voyageurs et de leurs aventures sont toujours populaires aujourd'hui. Le récit le plus célèbre s'appelle « La Chasse-galerie » et raconte l'histoire d'un canot volant piloté par des voyageurs qui négocient avec le diable.

Deux grands festivals annuels célèbrent l’héritage des voyageurs : le Festival du Voyageur de Winnipeg et le Rendez-vous des coureurs des bois de Trois-Rivières.

Veuillez noter qu’en Louisiane, on appelaient les voyageurs des “traiteurs”.


Exemple d’une permission accordée à un voyageur (cette permission accordée par le gouverneur de Montreal en1733 à Pierre Cosme, d’un canot et cinq hommes, pour se rendre au Poste de Détroit). Source: BAnQ.

Exemple d’une permission accordée à un voyageur (cette permission accordée par le gouverneur de Montreal en1733 à Pierre Cosme, d’un canot et cinq hommes, pour se rendre au Poste de Détroit). Source: BAnQ.

Hommes qui étaient voyageurs : Pierre Achin dit Saint-André, Marie-François Alavoine, Charles Amelin, Daniel Amiot dit Villeneuve, Jean-Baptiste Angers, Pierre Aramy, Louis Arsenault, François Aubuchon, Louis Baby Grandpré, Simon Baillargé, Jean Beauvais, François Becquet dit Saint-Sauveur, Joseph Bénard dit Carignan, Laurent Benoit, Laurent Bertrand, François Besnier, François Bibeau, Jacques Bigras, Louis Bigué, Jean Bineau, François Blais, Joseph Blondeau, Gilles Boissel, Louis Boisselle, Louis Bonodeau dit Chatellerault, Paul Bouchard, François Boudier dit Cadieu, Pierre Bourassa, Joseph Bouron, Jacques Boutin, Jean-Baptiste Brossard, François Brunet, François Cadieux, Étienne Campeau, Henri Campeau, Jacques Campeau, Pierre Cardinal, Claude Caron, Nicolas Caron, Henri Catin, Jean Chaperon, Pierre Chartier, François Chesne, Pierre Chesne dit La Butte, Jacques Chevalier, Jean-Baptiste Chevalier, Paul Chevalier, Joseph Chevaudier dit Lépine, Pierre Cosme, Charles Couturier, Jean-Baptiste Couturier, Joseph Couvret, Pierre Crevier dit Duvernay, Jean-Baptiste Cuillerier, Lambert Cuillerier, Joseph Dandonneau DuSablé, Jacques Danis, Julien de Linel, Paul Delorme dit Lemay, François Delpé dit Saint-Cerny, François Demers dit Montfort, Noël Deniau, Jacques Deniau dit Destaillis, Gabriel Descaries, Jean Descaries, Jean-Baptiste Desnoyers, Jean-Baptiste Desroussels, Jean Dubeau, Antoine Dubois, Claude Dubosq, Louis Ducharme, Louis Duchouquet (fils), Nicolas Duclos, Jean-Baptiste Dupré, Louis Dupuis, Claude Dupont, Louis Durand, Dominique Étienne, Philippe Étienne dit Durivage, Charles Fafard dit Joinville, Jacques Filiatrault, Charles Flibot, Jean-Baptiste Forestier, Pierre Forestier, André Forsan dit Léveillé, Nicolas Gagné, Jean Gagnon, Pierre Gareau dit Saint-Onge, Pierre Gatien, Joseph Gaudry dit Bourbonnière, Joseph Gauthier, Lambert Gauthier dit Landreville, Jean-Baptiste Giguère, Jacques Godefroy, Louis Gouin, Jacques Grignon, Barthélemi Groinier dit Métivier, Louis Groton, Paul Guillet, Simon Guillory, Louis Hamelin, Louis Hubert dit Lacroix, Marien Huet dit Dulude, François Hunault dit Deschamps, Marin Hurtubise, Robert Janot, Jean-Baptiste Jarry dit LaHaye, Louis Jeudon, François Jolliet, Pierre Juillet, Antoine Laguerce (fils), Louis Lalumaudière, Jacques Langlois, François Larchevêque, Jacques Larchevêque, Pierre Lapointe, Joseph Lareau, François Laverdure (fils), Pierre Leboeuf, Joseph Lecourt, Jean Lécuyer, Joseph-Marie Lécuyer, Philippe Leduc, Charles Charles Lefebvre, Louis Lefebvre Duchouquet (fils), René Lemoine, Joseph Lepage, Charles Lepailleur, François Léveillé, Joseph Lombard, Joseph Lorrain, Jean Baptiste Magdelaine dit Ladouceur, Antoine Maison, Jean Marchand, Louis Marchand, Antoine Magnan, Michel Marie dit Sainte-Marie, Michel Massé, Pierre Maupetit, Antoine Ménard, Maurice Ménard, Antoine Moisan, Jean Mongeau, Charles Morand, Joseph Moreau, Maurice Morin dit Chênevert, Pierre Morisseau, François Neveu, Jean Paré, Joseph Parent, Madeleine Pepin dit Laforce, Gabriel Perrin, Pierre Perrotin, Étienne Petit Boismorel, Jean-Baptiste Petit Lalumière, François Picard, Jean Pilet, Antoine Pothier, Toussaint Pothier, Jean-Baptiste Poudret, François Préjean, Raymond Quesnel, Joseph Quintin dit Dubois, André Rapin dit Scaianis, Jean Rasset, Pierre Rasset, Charles Réaume, Pierre Réaume, Robert Réaume, Simon Réaume, Laurent Renaud, Pierre Renaud dit Locat, Blaise Richard, Pierre Richard, Pierre Ritchot, Jean Rivard, Julien Rivard, Alexis Rivet, Joseph Robert, Pierre Robert, Pierre Rosa, Nicolas Rose, Jean Roussin, François Roy, Pierre Roy, François Sado, Augustin Saint-Yves, Jacques Saint-Yves, Joseph Saint-Yves, Pierre Saint-Yves, Nicolas Sarrazin, Mathieu Sauton, François Soumande Delorme, Pierre Tabault, Charles Tessier, Jacques Tessier dit Lavigne, Antoine Thunay dit Dufresne, Joseph Trottier, Paul Trottier, Pierre Trottier, Joseph Truchon dit Léveillé, Jean Verger dit Desjardins, Nicolas Volant

 
 

Bibliographie et lecture complémentaire :